Lecture: "Eloge de l'oisivetĂ©" de Bertrand Russel September 10 2014 Ainsi que la plupart des gens de ma gĂ©nĂ©ration, j'ai Ă©tĂ© Ă©levĂ© selon le principe Suivezl'actu et ne manquez rien des livres numĂ©riques de Bertrand Russell en epub, PDF ou livre audio et tĂ©lĂ©chargement rapide. France > nuit. Librairie EcosphĂšre. Compte. je me connecte ×. Je crĂ©e mon compte. Je m'inscris gratuitement pour accĂ©der Ă  ma bibliothĂšque, imprimer mes factures et recevoir si je le souhaite des newsletters sur les nouveautĂ©s et BertrandRussell, Eloge de l’oisivetĂ©, 1932 1 Quatre-vingt ans et une crise Ă©conomique mondiale plus tard, notre intelligence n’a manifestement guĂšre progressĂ©, au contraire : si depuis lors la productivitĂ© du travail dans l’industrie et l’agriculture s’est vue grosso modo dĂ©cuplĂ©e, on ne peut pas dire qu’elle ait apportĂ© Ă  tous confort et sĂ©curitĂ©. L’Europe, qui Etsi l’oisivetĂ© nous mettait sur la voie d’une sociĂ©tĂ© plus juste favorisant l’épanouissement de chacun ? « Il existe deux types de travail : le premier consiste Ă  dĂ©placer une certaine quantitĂ© de matiĂšre se trouvant Ă  la surface de la terre ou dans le sol; le second, Ă  dire Ă  quelqu'un d'autre de le faire. » (Bertrand Russell) Dansla tradition de Swift et Stevenson, Bertrand Russell manie le paradoxe pour s'attaquer aux fondements de la civilisation moderne dans ce bref texte de 1919. Sa rĂ©flexion Ă  la fois philosophique et politique s'exprime avec humour, lĂ©gĂšretĂ© et ironie. Electre 2014. Dans la tradition de Swift et Stevenson, Bertrand Russell manie le paradoxe pour s'attaquer aux Russelne fait pas exception. S’il combat la morale du travail, c’est au nom d’une morale aristocratique qui vante les valeurs de la distinction, source de l’épanouissement de soi. Eloge de l'oisivetĂ©, Bertrand Russel, Ă©ditions Allia, 26 janvier 2002, 38 pages, 6,20 euros, ISBN-13: 978-284485083. ZlBH1di. Ainsi que la plupart des gens de ma génération, jñ€ℱai été élevé selon le principe que lñ€ℱoisiveté est mÚre de tous les vices. Comme jĂąâ‚Źâ„ąĂƒÂ©tais un enfant pétri de vertu, je croyais tout ce quñ€ℱon me disait, et je me suis ainsi doté dñ€ℱune conscience qui mñ€ℱa contraint à peiner au travail toute ma ñ€©Pour parler sérieusement, ce que je veux dire, cñ€ℱest que le fait de croire que le TRAVAIL en lettres majuscules dans le texte est une vertu est la cause de grand maux dans le monde moderne, et que la voie du bonheur et de la prospérité passe par une diminution méthodique du travail.ñ€©Il existe deux types de travail le premier consiste à déplacer une certaine quantité de matiÚre se trouvant à la surface de la Terre, ou dans le sol mÃÂȘme ; le second, à dire à quelquñ€ℱun dñ€ℱautre de le faire. Le premier type de travail est désagréable et mal payé. Le second type est agréable et trÚs bien payé. Le second type de travail peut sĂąâ‚Źâ„ąĂƒÂ©tendre de façon illimitée il y a non seulement ceux qui donnent des ordres, mais aussi ceux qui donnent des conseils sur le genre dñ€ℱordres à donner.ñ€©Quand je suggÚre quñ€ℱil faudrait réduire à quatre le nombre dñ€ℱheures de travail, je ne veux pas laisser entendre quñ€ℱil faille dissiper en pure frivolité tout le temps quñ€ℱil reste. Je veux dire quñ€ℱen travaillant quatre heures par jour, un homme devrait avoir droit aux choses qui sont essentielles pour vivre dans un minimum de confort, et quñ€ℱil devrait pouvoir disposer de son temps comme bon lui semble.ñ€©Autrefois, il existait une classe oisive assez restreinte et une classe laborieuse plus considérable. La classe oisive bénéficiait dñ€ℱavantages qui ne trouvaient aucun fondement dans la justice sociale, ce qui la rendait nécessairement despotique, limitait sa compassion, et lñ€ℱamenait à inventer des théories qui pussent justifier ses privilÚges. Ces caractéristiques flétrissaient quelque peu ses lauriers, mais, malgré ce handicap, cñ€ℱest à elle que nous devons la quasi totalité de ce que nous appelons la civilisation. Elle a cultivé les arts et découvert les sciences ; elle a écrit les livres, inventé les philosophies et affiné les rapports sociaux. MÃÂȘme la libération des opprimés a généralement reçu son impulsion dñ€ℱen haut. Sans la classe oisive, lñ€ℱhumanité ne serait jamais sortie de la barbarie.ñ€©Les méthodes de production, modernes, nous ont donné la possibilité de permettre à tous de vivre dans lñ€ℱaisance et la sécurité. Nous avons choisi, à la place, le surmenage pour les uns et la misÚre pour les autres en cela, nous nous sommes montrés bien bÃÂȘtes, mais il nñ€ℱy a pas de raison pour persévérer dans notre bÃÂȘtise indé Russell > nuit je me connecte Je crĂ©e mon compte Je m'inscris gratuitement pour accĂ©der Ă  ma bibliothĂšque, imprimer mes factures et recevoir si je le souhaite des newsletters sur les nouveautĂ©s et l"actualitĂ©s ebooks de ma librairie. Je crĂ©e mon compte Pour en savoir plus, sur notre charte de confidentialitĂ©, consulter notre page ici politique de confidentialitĂ© Je me connecte Mon email Mon mot de passe Je me connecte ×Catalogue FILTRES Jean Bricmont , Bertrand Russell De la fumisterie intellectuelle La lecture de cet essai peut nous fournir au moins une sorte de consolation, Ă  une Ă©poque oĂč les passions identitaires et religieuses menacent de plonger une nouvelle fois l’humanitĂ© dans le dĂ©sastre. Russell passe au scalpel de son ironie les prĂ©jugĂ©s religieux,... Editeur L'Herne Parution 2020-01-29 Collection Carnets Formats ePub 5,49 € Bertrand Russell Écrits sur l'Ă©ducation ConsidĂ©rĂ© l’une des plus importantes figures intellectuelles du XXe siĂšcle, Bertrand Russell a Ă©crit sur de nombreux sujets, parmi lesquels l’éducation occupe une place de choix. Dans cette anthologie, la premiĂšre du genre en français, Normand Baillargeon et Chantal... Editeur ÉcosociĂ©tĂ© Parution 2019-01-15 Collection Retrouvailles Formats PDF sans DRM, ePub sans DRM 18,99 € PDF sans DRM ePub sans DRM feuilleter Bertrand Russell Histoire de la philosophie occidentale Il existe peu d'histoires de la philosophie en français, et celles que l'on peut lire s'adressent Ă  des spĂ©cialistes ou Ă  des Ă©tudiants. L'Ɠuvre de Bertrand Russell, en revanche, est accessible Ă  tous, sans que pour cela l’exposĂ© des diffĂ©rents systĂšmes perde en quoi... Editeur Les Belles Lettres Parution 2017-09-08 Collection Le goĂ»t des idĂ©es Formats ePub sans DRM 24,99 € feuilleter Bertrand Russell Le Mariage et la morale suivi de Pourquoi je ne suis pas chrĂ©tien Libre penseur, tel fut Bertrand Russell et tel il nous manque en ces temps de pensĂ©e unique, cathodique et pseudo-biensĂ©ante. Aussi bien les marques de son gĂ©nie n'ont-elles pas pris la moindre ride et les textes ici rassemblĂ©s, vieux d’un demi-siĂšcle, ont-ils conservĂ©... Editeur Les Belles Lettres Parution 2017-09-08 Collection Le goĂ»t des idĂ©es Formats ePub sans DRM 10,99 € feuilleter Bertrand Russell Autobiographie 1872-1967 Trois passions simples mais irrĂ©sistibles, a Ă©crit Bertrand Russell, ont commandĂ© ma vie le besoin d'aimer, la soif de connaĂźtre, le sentiment presque intolĂ©rable des souffrances du genre humain ces passions comme de grands vents m'ont poussĂ© Ă  la dĂ©rive, de-ci,... Editeur Les Belles Lettres Parution 2017-08-04 Collection Le goĂ»t des idĂ©es Formats ePub sans DRM 20,99 € Bertrand Russell IdĂ©aux politiques Dans cet ouvrage de philosophie politique Ă©crit dans le tumulte de la PremiĂšre Guerre mondiale, le cĂ©lĂšbre mathĂ©maticien et philosophe anglais Bertrand Russell avance que l’humanitĂ© court Ă  sa perte et qu’il est impĂ©ratif de modifier en profondeur notre maniĂšre de... Editeur ÉcosociĂ©tĂ© Parution 2016-09-13 Collection Retrouvailles Formats PDF sans DRM, ePub sans DRM 10,99 € PDF sans DRM ePub sans DRM Bertrand Russell Eloge de l'oisivetĂ© L’Éloge de l'oisivetĂ© est une pĂ©pite dĂ©nichĂ©e dans l’Ɠuvre immense et protĂ©iforme de Bertrand Russell. Dans la grande tradition des essayistes anglais Swift, Stevenson, il manie le paradoxe pour s'attaquer aux fondements mĂȘmes de la civilisation moderne. DerriĂšre... Editeur Editions Allia Parution 2002-01-28 Collection Petite collection Formats PDF sans DRM, ePub sans DRM 3,99 € PDF sans DRM ePub sans DRM Bertrand Russell Proposed Roads to Freedom THE attempt to conceive imaginatively a better ordering of human society than the destructive and cruel chaos in which mankind has hitherto existed is by no means modern it is at least as old as Plato, whose ``Republic'' set the model for the Utopias of subsequent... Editeur eBooksLib en Parution 1905-06-30 Formats ePub 1,99 € Bertrand Russell The Problems of Philosophy In the following pages I have confined myself in the main to those problems of philosophy in regard to which I thought it possible to say something positive and constructive, since merely negative criticism seemed out of place. For this reason, theory of knowledge... Editeur eBooksLib en Parution 1905-06-30 Formats ePub 1,99 € Guide des formats Les livres numĂ©riques peuvent ĂȘtre tĂ©lĂ©chargĂ©s depuis votre librairie numĂ©rique ou directement depuis une tablette ou smartphone. 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 Les actifs de six pays occidentaux dont la France ont certaines aspirations quant au futur de leur vie professionnelle. Mais les 12 074 salariĂ©s interrogĂ©s pour une Ă©tude internationale aspirent surtout Ă  ralentir le rythme 78 % et travailler moins 51 % ! Guirec Gombert, HELLOWORKPLACE [3]Le partage des emplois avec l’allocation d’un revenu d’existence peut rĂ©soudre la quadrature du cercle qui est celle de libĂ©rer du temps sans baisse des revenus pour le travailleur, ni augmentation du coĂ»t du montre que pour le salariĂ© rĂ©munĂ©rĂ© au Smic, avec l’AUE Ses revenus augmentent de 20 % ;son temps libre hebdomadaire augmente de 50 %avec une journĂ©e de travail libĂ©rĂ©e, en thĂ©orie, un emploi serait créé pour quatre emplois salariĂ©s existants,La productivitĂ© de l’entreprise ne manquerait pas d’augmenter ce qui autoriserait une augmentation nominale des salaires avec un accord collectif. Ainsi, avec l’AUE c’est un vĂ©ritable cercle vertueux qui s’enclenche au profit de tous les cette exemple un ouvrier payĂ© au SMIC pour 35h par semaine est rĂ©munĂ©rĂ© 1464 €, en 4 jours avec l’AUE de 900 € et une contribution CAUE de 244 € serait rĂ©munĂ©rĂ© 1740 €.Voir la prĂ©sentation complĂšte Avec l’allocation d’existence, le temps partiel n’est plus synonyme de prĂ©caritĂ©. On peut choisir de partager son temps entre un emploi Ă  temps partiel et d’autres activitĂ©s comme pour s’occuper de ses enfants ou de ses proches, pour crĂ©er, pour prendre des responsabilitĂ©s syndicales, associatives, politiques
 On peut dĂ©cider de prendre un congĂ© de six mois pour un voyage, pour des travaux, force du revenu universel est ici double d’une part, il assure positivement» un socle de revenus et d’autre part, il laisse chacun libre de complĂ©ter cette base par des revenus d’activitĂ© salariĂ©e. La modulation du temps de travail et la discontinuitĂ© de l’activitĂ© ne sont plus des menaces mais des opportunitĂ©s. Julien Dourgnon [4]Ce vĂ©ritable salaire socialisĂ© avec l’AUE, ouvre la voie Ă  la civilisation du temps libĂ©rĂ© » chĂšre Ă  AndrĂ©Ì Gorz et Ă©mancipe l’ĂȘtre humain de sa condition de prolĂ©taire, condamnĂ© Ă  perdre sa vie Ă  essayer de la cette rĂ©duction du temps de travail concertĂ©e est une voie prometteuse pour mieux distribuer les emplois, la combiner avec l’allocation d’existence permet en sus d’aller aussi vers le travail hors de l’emploi mieux en libĂ©rant le travail du carcan de l’emploiDĂ©jĂ  en 1884, William Morris, fondateur de la Socialist League [5] dans un texte intitulĂ© travail utile et vaine besogne, dĂ©nonçait le travail dĂ©nuĂ© de sens et inutile Un travail digne de ce nom suppose l’espoir du plaisir dans le repos, dans l’usage que nous ferons de son produit et dans la mise en Ɠuvre quotidienne de nos talents crĂ©atifs. Tout autre travail que celui-lĂ Ì€ ne vaut rien – c’est un travail d’esclave – c’est besogner pour vivre et vivre pour besogner.[6]Un siĂšcle et demi plus tard, rien n’a changĂ©, bien au contraire. Le travail aliĂ©nĂ© triomphe seulement le travail paie peu mais l’emploi salariĂ© n’est plus Ă©mancipateur. Il est trop souvent cause de souffrances. 90 % des salariĂ©s s’interrogent sur leur emploi actuel. Un salariĂ© sur quatre est en Ă©tat d’hyper stress, plus des deux tiers des 29 millions de salariĂ©s consomment des psychotropes, se dopent ou ont des addictions pour affronter leurs conditions de travail et le stress [7]. La crise de sens du travail touche de plus en plus tĂŽt les salariĂ©s, les cadres comme les les salariĂ©s aspirent Ă  changer de mode de vie et Ă  un travail plus valorisant. La pandĂ©mie Covid 19 a accĂ©lĂ©rĂ© ce phĂ©nomĂšne de dĂ©sertion du marchĂ© de l’emploi. LibĂ©rer le travail du carcan de l’emploi qu’on nous impose est devenue une l’aide de la technologie, le revenu d’existence permet d’accompagner ces profondes mutations et de s’échapper de ces emplois devenus inutiles ou absurdes, voire dangereux pour son intĂ©gritĂ© physique ou psychique. Il donne la possibilitĂ© de redĂ©couvrir un mĂ©tier, de s’approprier de nouveaux savoir-faire, des compĂ©tences, des responsabilitĂ©s, de crĂ©er de la vĂ©ritable valeur pour soi, pour les siens, pour la viabilise ainsi des mĂ©tiers aujourd’hui peu rĂ©munĂ©rateurs Un jeune paysan n’est plus obligĂ© d’exercer un emploi complĂ©mentaire pour Ă©quilibrer le budget de la ferme, cumulant ainsi plus de 70 heures de travail par semaine. S’il vit en couple, avec l’AUE, les deux conjoints ont des choix de vie beaucoup plus larges ils peuvent ensemble se consacrer entiĂšrement Ă  leur activitĂ© agricole, ils peuvent employer quelqu’un Ă  mi-temps, prendre des vacances d’existence est le prix Ă  payer par toute la communautĂ© pour l’émancipation, l’épanouissement et l’inclusion de chacun de ses membres. Comme le souligne Nancy Fraser dans Qu’est-ce que la justice sociale ? ce systĂšme de redistribution universel rĂ©ellement transformateur peut modifier progressivement l’équilibre du pouvoir entre le capital et le travail en minant la marchandisation de la force de permettra de faire le tri entre les emplois inutiles les fameux bullshit jobsde David Graeber et les emplois dont on ne peut se passer parce qu’ils ont une vĂ©ritable utilitĂ© des Ă©boueurs de New York montre qu’il est possible de valoriser des mĂ©tiers pĂ©nibles mais trĂšs utiles pour la sociĂ©tĂ©. Aujourd’hui, plus de 50 ans aprĂšs une grĂšve historique de 9 jours, qui avait noyĂ©Ì la ville dans les ordures en fĂ©vrier 1968, un ouvrier au service de la propretĂ© Ă  New York gagne jusqu’à 70 000 $ par an aprĂšs cinq ans d’anciennetĂ©.[8] Si cette conquĂȘte a Ă©tĂ© possible dans l’antre mondiale du capitalisme, avec ce revenu minimum garanti, chacun sera encore plus fort pour lutter pour de meilleures conditions de Morris dans Travail utile et vaine besogne[9] rĂȘvait de cette libertĂ©Ì qui reste Ă  conquĂ©rir Une fois libĂ©rĂ©s de l’angoisse quotidienne de la faim, quand ils auront dĂ©couvert ce qu’ils veulent vraiment et que rien sinon leurs propres besoins n’exercera plus sur eux de contrainte, les gens refuseront de fabriquer les niaiseries qu’on qualifie d’articles de luxe ou le poison et les ordures qu’on nomme articles bon oui, il existe bien une alternative au sinistre et dĂ©bile projet du travailler plus pour gagner plus, pour que chacun participe avec ses moyens Ă  la crĂ©ation de richesses sans ĂȘtre condamnĂ© Ă  travailler trop, Ă  travailler mal ou au contraire ĂȘtre assignĂ© Ă  l’inaction et Ă  la ce revenu de vie ne permet pas seulement de rĂ©duire le temps de travail dans l’emploi, il autorise Ă  travailler autrement et mieux en osant abandonner un emploi dĂ©nuĂ© de sens, un travail marchandise.[10] Alain SupiotLe travail permet d’habiter le monde, Ă  condition d’ĂȘtre libĂ©rĂ© de cette angoisse de devoir assurer Ă  tout prix le lendemain pour soi et sa famille et ne plus cĂ©der au chantage d’un emploi de survie, Ă  condition de pouvoir donner du sens et du temps Ă  chacune de nos activitĂ©s. L’allocation universelle d’existence ouvre la porte Ă  une sociĂ©tĂ© du choix, du temps libĂ©rĂ© de la compĂ©tition et de la performance individuelle, pour que chacun et chacune, dans une Ă©gale considĂ©ration, trouve sa place dans la communautĂ© des humains et dans le respect de son Van Parijs, philosophe, fondateur du Basic Income Earth Network Il s’agit de construire un État social qui mise intelligemment sur l’épanouissement du capital humain plutĂŽt que sur l’astreinte d’un emploi non choisi. ____________________[1] Éloge de l’oisivetĂ©Ì, Bertrand Russell, premiĂšre Édition, 1932, Routledge and The Bertrand Russell Peace Fondation. Paris Ă©ditions Allia, 2002, pour la traduction française, 40 p. Traduit de l’anglais par Michel Parmentier.[2] Batiste Mylondo, Ne pas perdre sa vie Ă  la gagner, pour un revenu de citoyennetĂ©, Éditions du croquant, 2010.[3] Les salariĂ©s occidentaux aspirent Ă  changer de mode de vie par Guirec Gombert, HELLOWORKPLACE, 23 juin 2016.[4] Julien Dourgnon Revenu universel Pourquoi ? Comment ?[5] Avec entre autres Eleanor Marx, fille de Karl Marx.[6] Texte prĂ©sentĂ© par Anselm Jappe dans La civilisation et le travail Éditions Le passager clandestin, 2013.[7] Quand le travail pousse au dopage une rĂ©alitĂ©Ì pour 69 % des Français, Journal Sud-Ouest, 11/11/2017[8] Lire pages 147 et suivantes Utopies rĂ©alistes de Rutger Bregman, Éditions du Seuil, 2017.[9] Texte prĂ©sentĂ©Ì par Anselm Jappe dans La civilisation et le travail, Éditions Le passager clandestin, 2013[10] Le travail n’est pas une marchandise. Contenu et sens du travail au XXI ° siĂšcle, Alain Supiot, Leçon de clĂŽture du CollĂšge de France du 22 mai Quand je suggÚre qu'il faudrait réduire à quatre le nombre d'heures de travail, je ne veux pas laisser entendre qu'il faille dissiper en pure frivolité tout le temps qu'il reste. Je veux dire qu'en travaillant quatre heures par jour, un homme devrait avoir droit aux choses qui sont essentielles pour vivre dans un minimum de confort, et qu'il devrait pouvoir disposer de son temps comme bon lui justement, actuellement beaucoup de gens pourraient ne travailler que 4 heures et avoir suffisamment d'argent pour manger et se loger. Beaucoup de gens peuvent faire ce choix, mais choisissent de continuer à fond, qu'est-ce qu'il veut ? Que "la société" impose de force aux gens de ne travailler que 4h ? C'est stupide. S'il veut laisser le choix, alors dans ce cas, le capitalisme permet déjà son utopie pour pas mal de gens en dans tous les cas, sa théorie est basée sur une conception simplette, infantile et fausse et typiquement de gauche du travail le travail serait une quantité fixe à se répartir au mieux entre la population. MÃÂȘme avant la mise en place des 35h, les économistes prévenaient que c'était des ùneries, et la mise en place effective des 35h l'a bien montré ça n'a absolument pas réduit le chÎmage à moyen et long réalité, le travail crée du travail. Le travail permet aux entreprises de grossir, et donc d'embaucher plus. Le travail permet à de nouvelles entreprises de se créer, et de produire mieux, ce qui augmente mécaniquement le pouvoir d'achat et donc la richesse de toute la population, ce qui augmente la consommation et le besoin de produire, et donc les y aura assez de travail à accomplir pour rendre le loisir délicieux, mais pas assez pour conduire à lĂąâ‚Źâ„ąĂƒÂ©puisementñ€© Les hommes et les femmes ordinaires, ayant la possibilité de vivre une vie heureuse, deviendront plus enclins à la bienveillance quñ€ℱà la persécution et à la suspicion. Le goût pour la guerre disparaÃtra, en partie pour la raison susdite, mais aussi parce que celle-ci exigera de tous un travail long et acharné.La premiÚre partie de cette citation est une théorie de bisounours qui se révÚle fausse une fois confrontée aux faits. Le manque de travail génÚre énormément de problÚmes chez pas mal de gens délinquance, drogue, violence... Quant à la deuxiÚme partie sur la guerre, c'est également faux. L'Histoire occidentale récente montre que c'est précisément l'inverse le capitalisme a permis un enrichissement massif de la population, et des échanges économiques entre les pays, qui n'ont du coup plus d'intérÃÂȘt à se faire la guerre, parce que désormais les pays dépendent les uns des autres pour s'enrichir politique engagé, pacifiste convaincu lors de la PremiÚre Guerre mondiale, Bertrand Russell, alors socialiste modéré, opte pour une non intervention relative pendant la Seconde Guerre interventionniste pendant la seconde guerre mondiale ? Il voulait laisser l'Europe en pùture à l'Allemagne nazie ? Quel grand homme décidément !

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